Les amputés d'un membre inférieur, quel que soit le niveau de l'amputation, et les impotents d'un membre inférieur bénéficiant à ce titre d'un taux d'invalidité à 100 %, qui sont dans l'obligation permanente médicalement constatée d'avoir recours à l'usage de béquilles ou de cannes de Schlick pour se déplacer, reçoivent, lorsque toute possibilité de réadaptation fonctionnelle est exclue, l'allocation de grand mutilé afférente à la désarticulation de la hanche.
L'article R. 132-2 vise le cas particulier des « amputés d'un membre inférieur, quel que soit le niveau de l'amputation et les impotents d'un membre inférieur bénéficiant à ce titre d'un taux d'invalidité de 100%, qui sont dans l'obligation permanente médicalement constatée d'avoir recours à l'usage de béquilles ou de cannes de Schlick pour se déplacer… »
Ces pensionnés reçoivent « l'allocation GM » n°6 du tableau de l’article R. 132-1, prévue pour le diagnostic « désarticulation de la hanche » (801,6 points d'indice), si toute rééducation fonctionnelle est exclue.
Outre le fait que la nouvelle codification a corrigé l'erreur commise antérieurement (« Schlitz » au lieu de « Schlick* »), ce texte résultant de l’article 15 de la loi du 3 avril 1955 (modifiant la loi du 31 décembre 1953), procède d'une reconnaissance « légale » d'équivalence entre l'amputation, l'impotence imposant l'usage de cannes dites anglaises et la « désarticulation de la hanche ».
Une remarque s'impose, le terme amputé d'un membre inférieur ne saurait concerner toute amputation à quelque niveau que ce soit. C'est uniquement à partir de la désarticulation tibio-tarsienne et des amputations ou désarticulations, au-dessus, que les conditions imposées par ce texte sont réunies.
* Émile Schlick est un ingénieur français, né à Nancy et qui a créé, en 1915, ces cannes de soutien avec appui sur l'avant-bras. Jusque-là, les blessés de la grande guerre utilisaient des béquilles dont les conséquences sont plus dangereuses sur l'équilibre du corps. Ce sont en fait les « cannes anglaises ».
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